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⇒BURG, subst. masc.HIST. [Dans les pays germaniques] Château fort, forteresse. Tous sont venus, des burgs, des châteaux, des manoirs (HUGO, La Légende des siècles, t. 2, 1859, p. 489) :• 1. J'ai vécu ma petite enfance sous l'influence des vieux burgs alsaciens ou mosellans. Leur vieillesse, leur silence et leur gravité m'ont formé, mais il leur manque une âme de beauté. Cette rudesse gothique m'attrista, me resserra jusqu'à m'enfoncer dans une sorte de résignation triste, et je me suis confondu avec plus de piété que d'élan dans mon aigre pays.BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, p. 210.• 2. Les châteaux ou vieux burgs qui dominent les vallées du Rhin et du Rhône furent les refuges des populations de la plaine contre le « droit du poing » (Faustrecht).VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géogr. hum., 1921, p. 42.Prononc. ,,Il vaut mieux prononcer ou (= [u]) dans les mots qui ne sont pas certainement francisés, comme (...) l'allemand burg, kulturkampf et landsturm`` (MART. Comment prononce 1913, p. 124). Lar. 19e transcrit : bur; GUÉRIN 1892 : burgg'; Lar. 20e : burgh'. Étymol. et Hist. 1842 (HUGO, Le Rhin, p. 120). Empr. par les aut. romantiques à l'all. Burg « château-fort »; v. bourg. Fréq. abs. littér. :67.BBG. — COLOMB. 1952/53, p. 236.burg [buʀg] n. m.ÉTYM. 1842, Hugo; mot all., « château fort ». → Burgrave.❖♦ Didact. Château fort, en Allemagne.1 Du lac de Constance aux Sept-Montagnes, chaque crête du Rhin avait son burg et son burgrave.Hugo, le Rhin, 1842, p. 120.2 Puis il tourna autour d'un château médiéval, perché en haut d'une colline de sapins noirs; de la brume blanche encerclait le burg sinistre, et les cimes neigeuses étaient immobiles à l'horizon, une muraille rose et grise.J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 32.❖HOM. Bourgue.
Encyclopédie Universelle. 2012.